ANTIQUITÉS ET OBJETS D'ART

L’anthropomorphisme ou personnification ou prosopopée est l'attribution de caractéristiques du comportement ou de la morphologie humaine à d'autres entités comme des dieux, des animaux, des objets, des phénomènes ou des idées. Dérivé du grec ancien ánthrôpos (« être humain »), et morphế (« forme »), le terme est créé par le baron d'Holbach et développé dans son Système de la nature au XVIIIème siècle. Depuis l’antiquité, en architecture, l'anthropomorphisme consiste à utiliser la représentation du corps humain dans certains ouvrages, comme les Cariatidides où les statues sont des colonnes. C'est aussi l'utilisation des proportions du corps humain : la colonne dorique est inspirée des proportions du guerrier grec en armure. Le Modulor, décrit en 1945 par Le Corbusier, permettant de composer tout un bâtiment, voire une ville ou une portion de territoire, suivant un tracé régulateur directement inspiré des proportions du corps humain. En Littérature, depuis Esope jusqu’à La Fontaine, bon nombre de fables, œuvres littéraires jusqu’à la bande dessinée et le cinéma, ont mis en scène des animaux humanisés, pour faire passer certains messages les concernant, ou nous caricaturer. Les arts décoratifs ne sont pas en reste, avec par exemple l’engouement pour les Singeries au cours du XVIIIème siècle et la vogue des portraits d’animaux en habits de Cour. Dans un sens large et moins usité, pris à la lettre de son étymologie, ce terme peut désigner l'acte de doter quelque chose de la forme humaine : créer de toutes pièces un objet ayant forme humaine au sens plastique du terme, c’est ici tout le sens de cet exceptionnel fauteuil de marbre

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